Électricité : vers une baisse des prix pour 2024
Alors que les ménages s’apprêtent à subir une nouvelle hausse du prix de l’électricité dès le mois prochain, la présidente de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), Emmanuelle Wargon, apporte un peu de réconfort en annonçant, enfin, une éventuelle baisse des prix pour l’année prochaine. Une hausse, puis une baisse, la situation semble contradictoire aux yeux des consommateurs. Comment expliquer ce paradoxe ? Les réponses ci-dessous.
Des hausses en raison de l’inflation énergétique
2024, ce n’est pas pour demain. Dans l’ordre des choses, il va falloir se confronter à une nouvelle hausse des prix de l’électricité dès le 1ᵉʳ août. Cette mesure a été évoquée pour la première fois lors de l’interview de l’ex-ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, sur RTL, le 13 juillet dernier.
Selon lui, il va falloir « sortir progressivement du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie » afin de permettre au gouvernement de faire des économies.
Quelques jours plus tard, les ministères de l’Économie et de la Transition énergétique annoncent, le 18 juillet, une hausse de 10 % sur les prix de l’électricité. Cette mesure concerne les ménages et les petites entreprises équipés d’un compteur inférieur ou égal à 36 kVA (kilovoltampères).
Le gouvernement a cependant insisté sur le fait qu’il allait « continuer à assurer la protection des consommateurs ». La hausse aurait dû être bien plus importante, de l’ordre de 74,5 % au-dessus des tarifs gelés, suivant la proposition de la CRE. L’État a donc été choisi de « s’écarter de la proposition » de la commission.
La présidente de la CRE annonce une baisse des prix dès 2024
La CRE, qui avait pourtant estimé une hausse allant jusqu’à 75 %, parle soudainement d’une baisse de prix pour l’année à venir.
Selon les paroles d’Emmanuelle Wargon, la présidente de l’institution, lors de son passage sur France Inter, « pour les contrats de 2024, les prix de l’électricité seront plus bas ».
Pour expliquer ce changement de situation, dans un futur assez proche, Emmanuelle Wargon a précisé que nous, les Français, payons encore « le prix de la crise énergétique de l’année dernière ». La raison à cela est toute simple, « les fournisseurs ont acheté leur électricité fin 2022, au moment où elle était très chère ». Il y a donc un décalage assez important entre le prix à l’achat sur le marché de gros et la revente aux particuliers. Elle a ensuite insisté sur le fait que « les prix sont en train de baisser, donc pour les contrats de 2024, les prix seront plus bas ».
Pour l’heure, cela reste une hypothèse, car dans ses propos, la dirigeante a également expliqué que les prix dans le futur vont dépendre « de notre capacité collective à produire, et en particulier la capacité d’EDF à produire ».
De son côté, EDF semble se remettre de l’épisode catastrophique de l’année dernière où plus de la moitié de son parc nucléaire était à l’arrêt à la suite de problèmes de corrosion sous contrainte. Ce géant français se remet petit à petit sur pied et annonce une production entre 300 et 330 TWh pour cette année et entre 315 et 345 TWh pour 2024.