Les renouvelables, épisode 2 : l’énergie éolienne
Second épisode de notre série consacrée aux énergies renouvelables. Après l’article consacré à l’énergie solaire, continuons à nous intéresser au soleil… ou du moins à l’une de ses conséquences : le vent.
L’énergie éolienne est en effet une autre forme d’énergie solaire ; les rayons solaires provoquent des différences de températures et de pression dans l’atmosphère, créant des mouvements de masse d’air et donc du vent. Transformé grâce aux éoliennes, le vent produit une énergie totalement décarbonée. Comme toutes les formes d’exploitation énergétiques, elle a ses avantages… et ses inconvénients !
L’exploitation de l'énergie cinétique du vent
L’éolien tire son nom d’Éole. Dans la mythologie grec, Éole est le maître et le régisseur des vents. L’énergie éolienne ou énergie du vent consiste à exploiter l’énergie cinétique des masses d’air de l’atmosphère. Elle peut être exploitée de deux manières :
- Soit en étant transformée en énergie mécanique : le vent est alors exploité de manière directe dans des voiles pour faire avancer un bateau ou dans les ailes d’un moulin pour faire tourner une meule ;
- Soit transformée en énergie électrique. Les éoliennes sont reliées à un générateur électrique pour créer du courant alternatif ou continu. Cette énergie produite est alors directement distribuée ou stockée dans des batteries.
Dans les deux cas, la quantité d’énergie produite dépend de la longueur et de la forme des pales, de la vitesse du vent et de la température de l’air qui impacte la densité de l’air.
L’énergie éolienne est exploitée grâce à deux types d’installations : les éoliennes « onshore » lorsqu’elle sont implantées à terre et les éoliennes « offshore » quand elles sont implantées en mer. Ces dernières sont en générales plus productives car le vent y est à la fois plus continu et plus puissant qu’à terre. Parce que c’est là que réside la principale difficulté de l’éolien : sa régularité. L’énergie éolienne demeure donc intermittente et variable.
L’énergie éolienne : à la fois adorée et décriée !
L’éolien connait une très forte croissance. La multiplication de ses installations a permis de générer de très fortes économies. Mais au regard de ses bienfaits, elle comporte aussi un certain nombre d’inconvénients…
A chaque projet d’installation, l’énergie éolienne suscite de grands débats. Beaucoup d’habitants français sont assez peu sensibles à l’aspect esthétique des champs d’éoliennes. Parmi les principaux arguments : les nuisances visuelles et sonores.
Mais ce ne sont pas les seuls désagréments liés aux éoliennes. Par nature, elles dépendent du vent et génèrent donc une énergie intermittente. Une éolienne fonctionne de manière optimale à partir d’une vitesse de 3 mètres/seconde et jusqu’à 25 m/s. En dessous ou au-delà, l’éolienne devient inopérante. Ce frein lié à l’irrégularité du vent pourrait être levé avec le développement technique des batteries et des solutions de stockage.
L’énergie éolienne comporte aussi de nombreux avantages au premier rang desquels sa propreté. En exploitant le vent, elle est parfaitement décarbonée et donc totalement renouvelable. Même si elle prend de la place d’un point de vue visuel, elle permet la continuité d’activités d’exploitations agricoles ou industrielles simultanées. Les territoires comportent de très larges possibilités d’installation, sans compter les possibilités importantes en mer.
Grâce aux progrès techniques, leur construction ou leur démantèlement s’effectuent avec une plus grande souplesse. Progrès techniques, capacités de stockage en hausse, territoires importants, l’éolien, qui représente aujourd’hui un peu moins de 8% de la production d’énergie en France est sans contexte appelé à prendre de plus en plus de place dans le mix énergétique français. En 2020, c’était la troisième source de production d’énergie en France derrière le nucléaire et l’hydraulique.