Les renouvelables, épisode 5 : la géothermie

Avant dernier volet de notre série consacrée aux énergies renouvelables. Après le solaire, l’éolien, l’hydraulique et la biomasse et avant de s’intéresser aux énergies marines, plongée dans les entrailles de la terre avec la géothermie. Un terme tiré du grec geo (la terre) qui regroupe l’ensemble des techniques permettant d’exploiter la chaleur du sous-sol terrestre. En fonction des besoins et des moyens mis en place, le principe est d’exploiter la chaleur de la croute terrestre et d’aller chercher de plus en plus en profondeur, pour aller chercher de plus en plus de chaleur. La géothermie est une énergie renouvelable, générant peu d’effet de serre et qui favorise par définition l’indépendance énergétique du pays, puisqu’elle est exploitée directement à la source.

En géothermie, plus on va en profondeur, plus il fait chaud !

La température de la croute terrestre augmentant environ de 3° Celsius tous les 100 mètres de profondeur, la chaleur géothermique peut être valorisée de différentes façons :

• La géothermie de surface (ou très basse température / énergie) exploite la chaleur du sol ou de l’eau en sous-sol à des niveaux inférieurs à 200 mètres, puisant dans des niveaux de températures de moins de 30°C. Ici, le sol est chauffé par le soleil et sert à chauffer (ou à rafraichir !) des locaux grâce à une pompe à chaleur.
• La géothermie basse température (ou basse énergie) puise la chaleur de sources d’eau situées entre 200 et 2.000 mètres. Ces techniques permettent d’aller chercher des niveaux de températures allant de 30 à 150 degrés. Elle est exploitée pour le chauffage urbain, dans l’industrie ou le thermalisme / balnéo. 
• La géothermie moyenne et haute énergie (ou haute température) va chercher des températures très élevées et s’appuie par exemple par la chaleur volcanique – entre 180 et 350°C - et est exploitée pour la production d’électricité via des centrales.

Une source d’énergie qui possède de nombreux avantages !

Même si elle nécessite des investissements significatifs, la géothermie demeure une énergie bon marché. La ressource initiale est en effet gratuite. Seules les installations et la maintenance représentent un coût important. Dans un contexte fortement inflationniste lié à des mouvements spéculatifs importants, cette énergie ne dépend pas des marchés internationaux et donc de la volatité de cours, comme ce peut être le cas pour le pétrole ou le gaz. Son tarif est donc uniquement lié à son exploitation.

La géothermie est inépuisable et... locale ! Elle est issue de l’exploitation de l’eau sous le sol. Une source qui se renouvelle éternellement, par le ruissellement des eaux de surface et l’infiltration des eaux de la nappe phréatique. Elle est aussi plus stable et continue que le solaire ou l’éolien puisqu’elle ne dépend d’aucun aléa climatique. L’ensemble de ces éléments et l’absence de combustion pour son exploitation font de la géothermie une énergie très faiblement émettrice de CO₂ et donc très écologique.