Thalès choisi pour mener une étude sur l’énergie solaire spatiale
Un pari audacieux a été lancé par l’Agence spatiale européenne (ESA) : celui de capter l’énergie du soleil depuis l’espace. Pour étudier la faisabilité du projet appelé SOLARIS, il a choisi de collaborer avec Thales Alenia Space, un fabricant spatial mondial proposant des solutions technologiques et innovantes pour la navigation ou encore les télécommunications. Cette fois-ci, le défi est de taille. Ce concept pourrait aider l’Europe à répondre à l’objectif « Net Zéro » d’ici à 2025.
Un projet soutenu par le conseil ministériel de l’ESA
En novembre 2022, le conseil ministériel des pays membres de l’Agence spatiale européenne a approuvé le projet SOLARIS.
Ce concept a un objectif bien précis, qui est « de recueillir l’énergie solaire en orbite, là où elle est disponible - sans être perturbée par les conditions météorologiques ou l’obscurité - puis l’envoyer sans fil vers la Terre ».
Plusieurs paramètres, notamment les différents obstacles, devront être pris en compte, comme l’aviation ou bien les conditions météorologiques.
Pour étudier la faisabilité du projet, l’ESA a choisi le fabricant de satellites, Thales Alenia Space. Comme le confirme le groupe dans un communiqué, « les études de SOLARIS devraient permettre à l’Europe de décider, d’ici à 2025, de s’engager ou non dans un programme de commercialisation de l’énergie solaire spatiale, avec pour objectif initial la conception d’un démonstrateur en orbite à petite échelle ».
Pour ce faire, le fabricant spatial mondial mise sur des technologies clés, comme les panneaux solaires spatiaux à haut rendement, l’assemblage robotisé en orbite et la transmission d’énergie sans fil. Étant donné que l’énergie spatiale fonctionne 24 h/24 et 7j/7, elle viendra tout simplement compléter les énergies renouvelables.
Les deux nouveaux partenaires devront néanmoins accélérer la cadence, puisque la concurrence se fait de plus en plus rude. Hormis les États-Unis et la Chine, le Royaume-Uni prépare également un projet de démonstrateur de production d’énergie solaire dans l’espace.
Quelles sont alors les difficultés d’un projet de telle envergure ?
Techniquement, le projet consiste à monter les panneaux solaires jusqu’à l’orbite géostationnaire de près de 36 000 km. Cela permettra de positionner correctement l’émetteur vers la Terre par rapport au récepteur. La première difficulté réside dans l’acheminement des premiers dispositifs susmentionnés dans l’espace, compte tenu du poids et du volume, puis dans la manière de faire fonctionner l’émetteur et le récepteur en simultané. Il faudra, en effet, les structurer robotiquement en centrale dans l’espace.
Pour une sécurité supplémentaire et une meilleure efficacité, il est également important de s’assurer de la stabilité du satellite. Étant donné que les mouvements provoqués par le rayonnement solaire sont assez intenses, celui-ci devrait être doté d’un dispositif de collecte de rayonnement.
La transmission du rayonnement au sol se fera, quant à elle, via la centrale. Pour éviter que les obstacles s’introduisent dans le faisceau de transmission, il faudra trouver une solution appropriée, mais aussi lancer une étude de l’impact du rayon sur les gaz atmosphériques. Si les ondes courtes sont plus simples à capter, les ondes micro-millimétriques ou les micro-ondes conviennent très bien. En revanche, les ondes longues requièrent des récepteurs de taille plus importante.
En somme, si tout se passe comme prévu, ce type de projet sera bénéfique pour la Terre. Mais pas que ! Il pourrait également permettre à l’Homme de s’installer sur la Lune et sur Mars dans un avenir proche.
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